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LE BIO GNV, UN CARBURANT D'AVENIR

LE PRINCIPE

Le bio GNV (Gaz Naturel Véhicule) est un carburant issu de la méthanisation, processus chimique qui consiste à faire fermenter des déchets organiques (déchets végétaux, lisier, boues d'épuration...) dans des méthaniseurs (cf article précédent "méthanisation, la révolution silencieuse").

 

Ces installations industrielles produisent du digestat (qui peut servir de fertilisant) et du méthane. Après purification, celui-ci est injecté dans le réseau de gaz pour chauffer les habitations environnantes et les alimenter en gaz pour la cuisine. Mais il est aussi tout à fait possible de produire en aval du carburant bio GNV qui sera distribué par une station de distribution munie de pompes spécifiques.

les avantages

Ils sont nombreux, tout d'abord en termes environnementaux :

. -80% d'émissions de CO2, -93% de particules fines et -50% de NOX par rapport au diesel  (source : GRDF),

. pas d'odeurs, pas de fumée et bruit du moteur divisé par deux par rapport au diesel.

 

Mais aussi en termes économiques :

. un prix à la pompe actuellement inférieur en moyenne de 20% par rapport au diesel,

. des avantages fiscaux octroyés par le gouvernement pour aider les entreprises à s'équiper,

. la possibilité d'accéder dans les centres ville classés  ZFE (Zones à Faible Emission), les véhicules GNV bénéficiant de la vignette Crit'Air 1.

 

Tous ces avantages rendent le bio GNV particulièrement intéressant pour les flottes de poids lourds, bus, bennes à ordures...

les freins

En France, le nombre de stations service équipées de pompes GNV/bio GNV est encore faible : 148 en 2019. Mais ce nombre est en forte augmentation, puisqu'il devrait atteindre 250 stations fin 2020. L'évolution du nombre de stations est en fait corrélée au nombre de nouveaux méthaniseurs, lui-même en forte croissance.

 

Autre frein : l'étroitesse de la gamme de véhicules légers proposée avec cette motorisation (véhicules utilitaires ou de tourisme). La France et ses constructeurs ayant fait le choix de l'électrique comme alternative principale aux moteurs thermiques, seuls le groupe Fiat et les constructeurs allemands proposent des véhicules légers roulant au GNV/bio GNV. Situation logique dans la mesure où l'Italie et l'Allemagne sont très en avance sur la France dans ce domaine.

les perspectives

Le bio GNV a vocation à s'imposer tôt ou tard dans le mix énergétique des transports. On peut raisonnablement parier qu'il aura toute sa place aux côtés de l'électrique et de l'hydrogène à horizon 2050, une fois que les carburants fossiles auront disparu du paysage. C'est un carburant dont le cycle de vie est parfaitement vertueux, et qui permet de revitaliser les zones rurales avec le triptyque déchets agricoles - méthaniseur - station GNV.

 

Il s'imposera dans un premier temps sur le marché des poids lourds : la PPE (Programmation Pluriannuelle de l'Energie) prévoit d'ailleurs à horizon 2050 une part de marché de 60% pour le GNV (contre 30% pour l'électrique).

 

Mais il trouvera aussi sa place sur le marché des VUL (Véhicules Utilitaires Légers), notamment en zone rurale puisque c'est là que seront implantées la plupart des stations service GNV du fait de la proximité de la matière première.

la preuve

En cliquant sur ce lien, vous pourrez visionner une courte vidéo de GRDF sur le sujet : courte mais efficace, en deux minutes tout est dit !

 

 

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